Les arabes sont célèbres pour leur intérêt pour les généalogies et la connaissance de ces dernières avec beaucoup de précision.
Pour cela, l’histoire a conservé plusieurs héritages généalogiques dans un grand nombre de livres qui mentionnent les généalogies des tribus et de leurs phratries. Et parmi les généalogies conservées par ces livres de références, il y a celle du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui). En effet, toutes les références s’accordent sur la généalogie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) sans aucune divergence orale ou écrite. Sa généalogie est : Muhammad fils de Abdullah, fils de Abdul Muttalib, fils de Hâchim, fils de Abdou Manaf, fils de Qousay, fils de Kilâb, fils de Mourra, fils de Kaab, fils de Louay, fils de Gâlib, fils de Fahr, -et c’est lui qu’on surnomme Quraich et de lui vient le nom de la tribu- fils de Mâlik, fils de An-Nadr, fils de Kinana, fils de Khouzaima, fils de Moudrika, fils de Ilyas, fils de Moudar, fils de Nazar, fils de Maad, fils de Adnan.
L’enfance et la jeunesse
Des documents historiques relatés par le biais de chaînes de rapporteurs continues jusqu'aux sources authentiques depuis l’époque du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et ses Compagnons –qu’Allah soit satisfait d’eux-, ont enregistré les moindres détails de la jeunesse du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et les événements qu’il a connus durant son enfance et sa jeunesse. Ces références indiquent qu’après sa naissance, son allaitement fut assuré par Halima As-Sa’diya car les arabes avaient pour habitude de confier leurs enfants aux femmes du désert afin qu’elles les allaitent dans le désert et qu’ils s’imprègnent de l’éloquence et grandissent dans la nature innée saine et la force corporelle.
Les références rapportent les signes précurseurs apparus à Halima et son époux depuis qu’ils eurent le nouvel enfant
–Muhammad (Paix et bénédiction d’Allah sur lui). En effet, leur situation se métamorphosa de la misère à l’aisance ;leurs brebis chétives étaient devenues laitières et Halima elle-même avait désormais des seins débordants de lait, parce qu’elle était la nourrice du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) ; il y eut bien d’autres choses rapportées par Halima et indiquées dans les références.
L’enfant resta avec Halima jusqu'à l’âge de cinq ans et elle ne le remis que parce qu’elle eut peur pour lui à cause d’un évènement qui lui arriva. C’est l’évènement de l’ouverture de la poitrine. En effet, deux Anges vinrent trouver le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) pendant qu’il était parmi les jeunes en train de jouer. Ils le prirent et ouvrirent sa poitrine, sortirent son cœur et le lavèrent dans une cuvette puis le remirent en place. La plaie se cicatrisa comme si rien ne s’était passé.
Lorsque les jeunes en compagnie du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) racontèrent cet évènement à Halima et son mari, ils furent atterrés de peur pour lui et décidèrent de le ramener à sa famille à la Mecque.
Cependant, le fils n’avait pas encore pleinement atteint l’âge de six ans que sa mère Amina mourut. Son grand-père Abdul Muttalib se chargea de son éducation et lorsque l’enfant atteignit l’âge de huit ans et deux mois et dix jours, son grand-père Abdul Muttalib mourut et il fut placé sous la tutelle de son oncle paternel Abû Tâlib. Il resta sous sa protection jusqu'à l’âge de quarante ans. Au début de sa jeunesse, le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) avait travaillé dans la garde des moutons des Quraychites contre des dirhams qu’ils lui donnaient conformément à la tradition des Prophètes avant lui.
Le mariage et l’âge adulte
Le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) était spécial dans son adolescence de même qu’il était spécial dans son enfance et sa jeunesse. D’éminentes qualités morales étaient apparues en lui si bien que les Quraychites l’avaient surnommé Al-Amîn (le digne de confiance) et lui confiaient leurs dépôts. Puisque telle était sa situation auprès de son peuple, ces qualités attirèrent vers lui la grande dame de Quraich, la riche commerçante Khadîdja bint Khuweilid. Elle lui donna mandat de faire du commerce en son nom et il fut un excellent commerçant honnête et lui fit réaliser de grands bénéfices. Lorsqu’elle vit son dynamisme, sa sincérité, son honnêteté et ses bonnes qualités, elle lui suggéra de l’épouser. Elle avait quarante ans et le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) avait vingt cinq ans. Il accepta sa demande et le mariage eut lieu. Il lui fut fidèle.